Outre les insectes dévoreurs de bois, il faut aussi protéger ce dernier de la prolifération et des attaques des champignons lignivores. Consacrons-nous aujourd’hui à l’un d’eux : le coniophore des caves.
Le coniophore des caves… Que l’on nomme ainsi le plus souvent, même si celui-ci dispose d’autres noms (coniophora puteana ou encore coniophore bosselé). Ce champignon amateur de bois intègre nos colonnes dans la thématique “responsable de la pourriture cubique”, comme sa voisine bien connue : la mérule.
Pour rappel, la pourriture cubique (ou pourriture brune) se manifeste par d’étranges formes cubiques sur des éléments en bois (charpentes, planchers, etc.). Celles-ci se développent par l’extraction de l’eau présente dans le bois. La pourriture cubique s’attaquant à la cellulose présente dans le bois, elle défibre le bois et le rend cassant, diminuant ainsi sa résistance mécanique. D’où le danger de ce champignon, notamment pour les éléments structurels, et la nécessité de son traitement.
Le coniophore des caves est un amateur d’humidité, de coins obscurs et confinés. Son nom ne laisse en réalité rien au hasard, l’aviez-vous remarqué ?
Autre point important à savoir, ce champignon s’attaque aussi bien aux résineux qu’aux feuillus ! Il se développe parfaitement bien quand :
Dans sa manière de se développer, le coniophore lignivore s’infiltre dans le bois par un réseau de filaments mycéliens (lui-même composé d’hyphes), caractéristique commune aux champignons de ce genre. À l’extérieur du bois, les hyphes apparaissent et se mélangent. En résulte une étrange boule/agglomération de filaments cotonneux jaunâtres, un spectacle bien curieux mais qui ne trompe cependant pas.
Certes le coniophore des caves a besoin de bien plus d’humidité que la mérule pour se développer. Mais son impact sur le bois n’en est pas moindre, l’issue est en effet la même : la pourriture cubique.
La méthode de traitement contre les champignons lignivores consiste à :
Ainsi donc, un traitement des problématiques d’humidité et de ventilation, puis la mise en place d’actions curatives des matériaux et d’un traitement fongique permettent d’éradiquer le coniophore des caves.